Uma visão multilingue das consequências das alterações climáticas
On vit une époque fascinante. D’un côté, les informations sur le changement climatique sont omniprésentes : articles, documentaires, alertes scientifiques... On ne peut pas dire qu’on manque de données. Mais de l’autre côté, l’action réelle, individuelle comme collective, semble constamment repoussée à demain. Pourquoi ? Parce qu’il est plus simple, plus rassurant, de chercher des coupables que de prendre ses responsabilités.
C’est devenu une gymnastique bien rodée. Ce n’est pas moi, c’est les vieux. Ce n’est pas moi, c’est les jeunes. Ce n’est pas moi, c’est l’agro-industrie. Ce n’est pas moi, c’est l’avion, les SUV, la Chine, le gouvernement, les voisins qui trient mal leurs déchets… (On pourrait en faire une litanie complète, tiens.) Pendant qu’on distribue les torts, le problème, lui, grossit. La crise devient chronique, presque banalisée. Mais surtout, elle devient bientôt irréversible.
Alors, soyons honnêtes : est-ce que la majorité des gens a vraiment pris conscience de la gravité de la situation ? Si oui, pourquoi ne sommes-nous pas en train de modifier nos comportements, ici et maintenant, de manière radicale ? Peut-être parce que c’est inconfortable. Parce que changer exige de faire face à notre propre inertie, à nos habitudes, à nos zones de confort.
Personnellement, je suis loin d’être parfait, mais j’ai compris quelque chose il y a longtemps : l’action ne viendra pas d’ailleurs. Elle doit venir de moi, de nous, maintenant. Mon propre chemin n’est peut-être pas exemplaire, mais il est sincère.
Est-ce que ça change le monde ? Peut-être pas immédiatement. Mais ces choix, aussi petits soient-ils, comptent. Ils envoient un message, à soi-même et aux autres : c’est possible. Chacun peut agir, et chaque geste compte.
Je ne dis pas qu’il faut tout porter sur nos épaules individuelles. Bien sûr que les gouvernements et les grandes entreprises doivent agir. Bien sûr que les politiques publiques sont essentielles. Mais croire que tout dépend uniquement d’eux est une excuse facile pour ne rien faire. Et ça, c’est précisément ce qui nous empêche d’avancer.
Le vrai courage, aujourd’hui, ce n’est pas de chercher le coupable idéal, c’est d’accepter qu’on fait partie du problème et de la solution. C’est se dire : et si je faisais ma part, là, maintenant ?
Alors, voilà mon appel : arrêtons de nous défausser. Essayons. Pas demain, pas quand les autres commenceront, mais aujourd’hui. Car ce que nous faisons, individuellement et collectivement, déterminera l’avenir. Pas seulement pour nous, mais pour ceux qui viennent après.
Et je le dis d’autant plus sincèrement que je n’ai pas d’enfants. Ce sont aux vôtres que je pense.
DAVID SUBILEAU